La nazification

Tout le langage utilisé dans cette période sera emprunté à la Shoah. L'enjeu est de taille, et le pari audacieux : Il ne s'agit de rien de moins que de faire approuver le bombardement de la capitale d'un pays qui n'a déclaré de guerre à aucun pays, n'a franchi aucune frontière, dont le chef d'Etat (par ailleurs ancien communiste) a été élu sans la moindre contestation.
Pour faire approuver une telle action totalement incompatible avec les lois internationales et avec l'état d'esprit pacifiste qui règne dans la population française, il faudra donc en déverser des tonnes et utiliser des symboles forts susceptibles de représenter l'horreur. Tout ce qui pourra évoquer la Shoah sera donc employé et aucune analogie ne sera épargnée

Sur France 3, Spécial Kosovo le 26/05/1999, Jacky Mamou, président de Médecins du Monde refuse d'employer le terme de réfugié : ' Il faut plutôt dire les déportés" (1)
"l 'établissement d'une nouvelle liste de Schindler" est évoquée par Zaki Laïdi dans Libération du 9 avril 1999 (2)

Le négationnisme :

Le rédacteur en chef du Monde Jean-Marie Colombani et le psychanalyste Philippe Réfabert, auteur d'un article hostile à l'ensemble du peuple serbe seront condamnés en 2001 par la 11 ème chambre de la Cour d'Appel de Paris pour "DIFFAMATION PUBLIQUE RACIALE CONTRE UN GROUPE ETHNIQUE DETERMINE, en l'espèce LE PEUPLE SERBE"Le 12 aout 1999, le Dr Réfabert avait écrit entre autres choses : " Le droit est bafoué au Kosovo aujourd'hui parce qu'un groupe ethnique, la nation serbe, a pu commettre pendant dix ans une politique de discrimination, puis d'expulsion assortie d'élimination physique, sans être jugée. "
Cette information restera fort discrète dans les médias, beaucoup d'entre eux n'ayant pas véhiculé autre chose que des propos nazifiant la nation serbe dans son ensemble.

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