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Sommaire
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LE MARXISME ET L'HISTOIRE
«Celui qui a le contrôle du passé, disait le slogan du Parti, a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé.» (George Orwell)
Nous allons tenter d'ouvrir quelques pages sur des périodes et évènements précis. Lesquels choisirons nous ?
- ceux qui souffrent plus de désinformation dans les médias, les manuels scolaires, l'opinion publique.
Désinformation ou révisionisme historique : les méthodes
Il est difficile aux faiseurs d'opinion d'empêcher le travail d'historiens, de faire disparaître les sources à une époque de haute technologie de « communication ».
La méthode est plus subtile est peut prendre plusieurs formes :
- le silence pur et simple : les informations sont plus ou moins accessibles mais connues des seuls historiens, des rares témoins éventuels.
- le demi-silence : les faits sont venus à la connaissance du public à un moment ou un autre (émission de télévision tardive, ou simple mention dans les livres d'Histoire). L'effet est de minimiser l'importance de la période ou des faits concernés. C'est la méthode la plus employée.
- le traitement orienté et partiel : prise en compte seulement de certaines sources , «omission» de certains faits ou causes et présentation par quelques anecdotes ou bribes.
On ne tait pas la période historique, on la transforme, on l'exploite à des fins idéologiques
Conceptions de l'Histoire
L'Histoire n'est pas une science exacte, malgré la prétention d'une forme particulière de positivisme, le marxisme. Elle n'a pas un « sens inéluctable » comme l'a avancé Marx : le XX e siècle s'est chargé de démentir ses théories et prévisions. Elle n'est pas davantage un simple entassement de faits, pas plus qu'une série de dates suivant un ordre chronologique.
L'Histoire se construit a postériori, et tel évènement jugé insignifiant au moment où il se produit peut s'avérer ensuite un fait majeur par ses conséquences inattendues.
C'est également l'articulation de cause à effet qui forge le fait historique.
La confusion entre la cause et les effets est rarement innocente, la minimisation ou l'abstraction de l'un ou l'autre pas davantage. La conception historique la plus répandue, est, parfois à l'insu de ses adeptes, la conception marxiste. La chose est logique puisque le « matérialisme historique » est la base de la pensée de Marx ; l'utilisation de l'Histoire est donc primordiale à ses yeux. Le but en est d'asseoir son idéologie et de rendre « inéluctables » les buts qu'il poursuivait : l'avènement de la société sans classes. Ainsi ce matérialisme dialectique avance que la lutte des classes serait le moteur de l'Histoire ; le positivisme y est évident, et les exemples tirés de « sciences exactes » sont fréquents dans les ouvrages de base du marxisme. (Ainsi, le + et le- produisant, par leur opposition de l'énergie électrique, etc..).
Dès lors, l'examen de toute période historique, de tout fait, sera visionné à travers ce prisme : la recherche consistera à définir le + (la voie du « progrès », du bien, de la révolution), le- (la voie de la « réaction », du mal, du maintien de la société).
Et à partir de ce manichéisme et de cet anachronisme, on bâtira un fait historique qui ne sera que construction idéologique. Les faits importeront peu, ils devront être même rendus conformes, si besoin est à l'idéologie. Partant d'une analyse prétendue scientifique, le marxisme débouche en fait sur une simple croyance, une sorte de morale historique. Partant de faits historiques pour bâtir une théorie, il débouche sur la négation de faits historiques qui démentiraient cette théorie.
Le tout est bien ficelé, sécurisant et donne l'impression d'éclairer chaque chose : qu'importent les déformations du prisme...au moins on voit tout ; on voit tout faux mais on voit. C'est l'avantage du marxisme : il peut avoir réponse à tout avant même de connaître les faits.
Il est la vérité, donc les faits doivent s'adapter à la théorie, pas le contraire. Si l'idéologie est démentie par les faits : c'est que les faits sont faux…
On remarquera d'ailleurs que de nombreux « historiens » ne font en fait qu'un travail de compilation…des œuvres d'autres historiens. La recherche de sources, de faits, d'archives leur semble inconnue. Ils ne sont que de simples moteurs de recherche. Dès lors leur construction est fort partielle et partiale ; le but idéologique en est souvent affirmé clairement dès le départ, et les sources seront choisies que si elles coïncident avec la morale idéologique que l'on veut prouver. Méthode antiscientifique s'il en est que d'établir la conclusion avant d'entamer la démonstration, de refuser d'examiner la totalité des données, et d'en vérifier les sources.
But du monopole historique et médiatique
En cela l'accaparement de l'Histoire revêt un aspect essentiel pour les marxistes. Fort logique, donc, que leur investissement des secteurs d'Histoire des universités, puis des écoles soit aussi important, allant aujourd'hui jusqu'au monopole. Il suffisait pour ça de conquérir quelques places d'enseignants, puis de se coopter entre amis, d'utiliser quelques appuis ministériels pour aider et entériner le tout et, base par base parvenir à avoir la maîtrise complète de l'enseignement de l'Histoire en quelques décennies. Une fois ce monopole établi, il ne restait plus qu'à assurer la pérennité de cette domination par le contrôle du recrutement des enseignants (l'IUFM fut créée pour renforcer la sélection idéologique, au cas où les années de formation universitaire, et le filtre du CAPES n'y auraient suffi).
On peut ainsi vérifier que le courant marxiste pourtant fort minoritaire contrôle entièrement l'enseignement de l'Histoire, et règne en maître sur les commissions des programmes scolaires. La chose est essentielle et illustre parfaitement la citation d'Orwell en haut de page.
Le traitement de l'information est parfaitement identique au traitement de l'Histoire : Manipulation et « adaptation » des faits à des fins idéologiques, et monopole du même camp idéologique sur les professions de l'information.
La chose vous semble théorique, abstraite ? Nous allons tenter de la mettre en évidence par des exemples très concrets dans les pages de ce site.
O.P.
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