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METHODES - LA DESINFORMATION PAR L'IMAGE - II L'ennemi est laid, ridicule et mauvais

II-2 L'ennemi de classe et le Juif

L'ennemi de classe et le juif : joufflu, nez et doigts crochus

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Syrie
Caricature du journal syrien Al Thawra, 18 avril 1993

Similitudes entre propagande antisémite nazie, communiste, et islamiste

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Stürmer, le principal journal antisémite du IIIe Reich

URSS 1973, toujours le thème du champignon vénéneux, avec des étoiles de David sur le chapeau

 

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1940, der Stürmer

1972, Pravda Ukraina


Jordanie, A-Ra'i, 22 novembre 1993

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1943, le communisme accusé par cette caricature nazie de servir la ploutocratie

 

1972, le Juif accusé par cette caricature communiste d'être à la remorque du capital, symbolisé ici par le dollar

Le thème est repris ci-dessous dans la presse égyptienne, en 1984, à propos d'élections aux Etats-Unis.

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Les grands thèmes de l'antisémitisme du IIIe Reich ont été copiés, jusque dans le graphisme par l'Etat soviétique.
Si les procès des médecins juifs, en 1952, ont fait quelque bruit en occident, et que l'on s'accordait, occasionnellement
à reconnaître un léger antisémitisme, jamais l'ampleur de cet apartheid communiste ne fut reconnue à sa juste mesure.
En 1983, un « comité antisioniste » fut créé par l'Etat soviétique pour coordonner les travaux de propagande « antisioniste »
dans le cinéma, la presse, la radio. Les caricatures publiées ne laissent aucun doute sur l'antisémitisme haineux
baptisé « antisioniste » par le parti communiste d'URSS.
En 1983, le parti communiste français, et les mouvements dits antiracistes n'engagèrent aucune action contre cet
état d'apartheid qui apposait la mention « juif » sur les passeports de ses citoyens. A la même époque, seul le racisme
aux USA et en Afrique du sud les préoccupait et déclenchait des mobilisations. Même le Mrap, composé de nombreux juifs,
et parfois d'anciens déportés se plia à cette omerta sur le racisme d'Etat du grand frère soviétique, afin de ne pas
nuire au camp des « forces de progrès ». Ce mouvement a d'ailleurs la même attitude aujourd'hui avec « l'antisionisme »
des mouvements islamistes qui ne dissimulent pas davantage un antijudaïsme viscéral. Les propos de Dieudonné, mascotte
pendant longtemps des courants prétendus antiracistes en France (Mrap, Sos-Racisme), et les caricatures de Latuff
diffusées par les sites Indymédia, également sous couvert d' antisionisme, ne provoquèrent pas davantage d'indignations.
Il fallut attendre 2005 pour que certains commencent à reconnaître, du bout des lèvres, ce racisme.

Quelques articles parurent dans la presse trotskyste sur l'antisémitisme en URSS, mais leur analyse décrivant un « Etat ouvrier dégénéré » ne leur permit jamais de qualifier l'URSS d'Etat raciste : il restait un allié, un membre du camp des « forces de progrès », à ne jamais confondre avec l'ennemi, les USA. La réaction de Daniel Bensaïd, dirigeant de la LCR,
s'offusquant à la sortie du Livre noir du communisme de la qualification en crimes contre l'humanité, et du chiffrage des
massacres organisés par la mère patrie du socialisme, nous indique le soutien, certes pas aussi inconditionnel que celui du PCF, à cet Etat soviétique au racisme manifeste.
L'attitude des courants altermondialistes actuels soutenant des courants islamistes à l'antisémitisme évident est de même nature. Un chapitre sera consacré au congrès de Durban où l'internationale islamiste prit la relève des internationales nazie et communiste dans l'antisémitisme, avec l'alibi de l'antisionisme, de l'anticolonialisme et de l'anti-impérialisme, et la complicité bienveillante de mouvements subventionnés en France pour la lutte contre le racisme.

Latuff, illustrateur préféré des altermondialistes ira jusqu'à utiliser l'alibi antinazi contre Israël, plaçant sur le casque du soldat
israélien de ce dessin la légende « born to kill » (né pour tuer). Les vertueux discours se parant d'anti-impérialisme et d'anti-sionisme, ou de "lutte contre la politique de Sharon" ou la politique d'Israël, mais niant tout antisémitisme ne résistent pas à l'examen. D'une part ces thèmes sont agités bien avant Sharon, mais encore la symbolique utilisée vise bien les Juifs et les Israéliens, bien davantage qu'une politique particulière.
Avoir des traits hideux, "être né pour tuer", être assoifés de pouvoir et de sang ne sont pas des opinions politiques mais bien des caractéristiques attribuées à une population. Nous verrons d'ailleurs qu'ils sont appliqués également à des enfants israéliens.

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Plus récemment :

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Dessin de Willem dans Libération du 7 février 2001

Journal Le Pilori -1940

Clément Weill-Raynal fera remarquer dans sa lettre au directeur de Libération : « J'espère que vous apprécierez
la filiation de pensée qui unit ce dessin et celui de Willem. Peut-être s'en est-il d'ailleurs inspiré ?
(à noter la même orthographe du mot "kasher"...) » http://archives.desinfos.com/weillraynallibe.html

Il aurait tout aussi bien pu comparer avec le dessin ci-dessous paru dans Al-Gumhuria, Egypte, le 12 octobre 1990

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Ceux qui tentent de dissimuler leur antisémitisme derrière des alibis antisionistes, anti-impérialistes, anti "politique israélienne de Sharon" le font principalement à destination de leur clientèle européenne. le discours ou le dessin est beaucoup plus franc quand il est tenu à des populations arabes, comme le démontrent les caricatures présentées ici. De même qu'Arafat tenait fréquemment des discours en arabe dont la traduction en anglais omettait ou modifiait de nombreux passages.

La caricature ci-dessous, parue dans le journal égyptien Sabakh al Khir, le 24 mai 1986, peut difficilement illustrer autre chose que le racisme. La légende "papa, enseigne moi la dégénerescence" reprend un thème de prédilection de la propagande nazie visant tout particulièrement les enfants juifs.

 

* Peace : The arabian caricature - a study of anti-semitic imagery - Arieh Stav - gefen publishing home - New York- 1999