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Sommaire
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EPURATION ETHNIQUE SUBIE PAR LES SERBES DANS LE KOSOVO MULTIETNIQUE UCK-KFOR
Rapport de l'OSCE
"La population serbe restant au Kosovo était vue comme une cible par les Albanais du Kosovo. Le rapport indique de façon répétée des incidents dans les zones où des Serbes vulnérables, âgés avaient été victimes de violences. Le résultat de ceci a été l'exode continu des Serbes du Kosovo vers la Serbie et le Monténégro et un déplacement interne inévitable vers des enclaves mono-ethniques, ajoutant des arguments aux appels serbes à la sectorisation" (extrait du rapport de l'OSCE, 6 décembre 1999, ci-dessous, 2ème partie)
rapport de l'OSCE "As seen as told" du 6 décembre 1999
(1ère partie) en anglais
rapport de l'OSCE "As seen as told" du 6 décembre 1999 (2ème partie) en anglais
(seuls les extraits de présentation sont reproduits ici, les deux rapports totalisant 900 pages)
Extrait du site "l'aménagement linguistique dans le monde"
2.3 La population après la guerre du Kosovo
À l'heure actuelle, il est difficile de déterminer avec précision le nombre des Kosovars dans la province. En septembre 1999, on estimait à 772 300 le nombre d' Albanais qui étaient retournés au Kosovo: 718 000 étaient revenus des pays de la région et 54 300 autres, d'Europe, d'Amérique et d'Océanie. Il est probable que les Kosovars albanais, pour la plupart, soient revenus au Kosovo. Du côté des Kosovars serbes, le Haut-Commissariat des Nations unies estime qu' au moins 80 % des Serbes et Monténégrins (170 000 sur une population évaluée à 209 000), ainsi qu'environ 80 % des Tsiganes (35 000 sur une population de 45 000), auraient fui le Kosovo depuis l'arrivée des troupes de l'OTAN. Selon l'Église orthodoxe serbe, il restait au Kosovo, en septembre 1999, moins de 30 000 Serbes et quelque 10 000 Tsiganes . En juin 1999, Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés affirmait que près de 100 000 Serbes et Tsiganes étaient restés au Kosovo et qu'ils habitaient dans des enclaves protégés par la Force multinationale de paix.
6.1 Le départ des minorités
Avant d'en arriver à la situation linguistique proprement dite, il faut encore rappeler que, sur une population estimée à environ 200 000 Serbes et 45 000 Tsiganes, au moins 170 000 Serbes et 35 000 Tsiganes avaient fui le Kosovo avec l'arrivée des troupes de l'OTAN. En somme, il restait au Kosovo en octobre 1999 moins de 30 000 Serbes et environ 10 000 Tsiganes (mais peut-être jusqu'à 100 000), la plupart étant des personnes âgées, souvent malades, parfois handicapées, presque toujours pauvres, vivant constamment dans la terreur d'être assassinées. Tous sont maintenant confinés dans des enclaves, une sorte de prison dont ils ne peuvent sortir que sous l'escorte des militaires de la Force multinationale de paix.
En février 2000, l'épuration ethnique était presque terminée puisqu'on ne comptait que 400 Serbes à Pristina et environ 11 000 dans le nord de la ville de Mitrovica. Pour les Albanais, tous les Serbes (et leurs alliés tsiganes) seraient responsables des crimes commis contre eux. En attendant, la situation au Kosovo évolue du chaos vers l'anarchie contrôlée. Les troupes de la Force internationale tentent bien que mal de rétablir l'ordre, mais comme il faudrait placer un soldat de la KFOR derrière chaque Albanais... On sait que la KFOR comprend entre 45 000 et 50 000 hommes, pour la plupart de l'Otan, mais avec participation de Russes et de contingents de pays neutres; elle devait, en plus d'empêcher le retour des forces serbes et démilitariser l'Armée de libération du Kosovo, garantir la sécurité de tous les Kosovars.
L'organisation Médecins sans frontières, fondée par Bernard Kouchner (ironie de l'histoire), a dénoncé en août 2000, le «nettoyage ethnique» au Kosovo, estimant que la communauté internationale avait «failli» dans son devoir de protéger les minorités. C'est pourquoi certains accusent la KFOR et la MINUK (Mission des Nations unies au Kosovo) d'être complices d'un nouveau «nettoyage ethnique». Qu'en est-il maintenant des répercussions linguistiques de ces événements malheureux?
article complet du site "l'aménagement linguistique dans le monde"
L'épuration ethnique, zone par zone, année après année
Dès juin 1999, l'UCK et des gangs commencent à ratisser Prizren. Plus de 1000 personnes de toutes confessions se réfugient dans le séminaire. Elles seront ensuite évacuées vers la Serbie par la KFOR. Ne resteront que 100 personnes en 2002, vivant dans des conditions d'enferment extrême.
Le 28 juillet 1999 à Pristina, 20 Serbes viennent en délégation signaler à Zoran Andjelkovic, délégué régional sous autorité de Belgrade, qu'ils ont été chassés de force de leurs appartements à Pristina.Deux jeunes Serbes ont été tués sur la route de Vuctim, en allant faire leurs courses. Le harcèlement téléphonique fut aussi utilisé pour inciter les Serbes à quitter leurs maisons et le Kosovo.(article de The Guardian, 28 juillet 1999)
Le lynchage des Serbes s 'effectue en pleine rue
11 août 1999 Dojnice, hameau brûlé avec ses habitants. Ce hameau proche de la frontière macédonienne où ne vivaient que 16 personnes, Serbes, est retrouvé en cendres. Le bétail aussi a été tué (article du LA Times)
Le 24 août 1999 , 28 Serbes sont évacués de Prizren vers la Serbie. Le quartier serbe est isolé, privé de liberté de circulation. Les lieux de culte orthodoxe deviennent enclavés.
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Evacuation des Serbes de Prizren, juin 1999 |
Les vies détruites, les habitants chassés au nom d'un "Kosovo multiethnique" |
2003, St-Sava, Mitrovica |

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Exode des Serbes, sous silence international |
Séminaire de Prizren -2000 |
La guerre contre l'épuration ethnique et ses succès |
Kosovo Polje d'avril à septembre 2000, le nettoyage ethnique quartier par quartier, maison par maison, cartes de la KFOR
Lipljan, à 15 km au sud de Pristina. Y vivaient 10 000 Serbes. En février 2002, il n'en reste que 2200. Depuis l'arrivée de la KFOR, 33 Serbes ont été assassinés, 19 enlevés, et 150 attentats à la bombe ont été commis.
Oblic : pogroms, meurtres, maisons et école incendiées, expulsion des Serbes et des Roms
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Evacuation de Roms chassés de leurs maisons par les Albanais |
Camp de réfugiés près d'Oblic, d'où les Roms ont été chassés par les Albanais |
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The independent publie le 25 mars 2000 un article sur Velica Hoka, village serbe qu'après mille ans, ses habitants laissés sans aucune aide internationale, sans ressource et désarmés face au terrorisme albanais sont obligés de quitter, comme les 300 000 autres Serbes chassés ainsi du Kosovo.
Juillet 2000, Une pétition est adressée à Bernard Kouchner :
" Depuis l'arrivée de la KFOR au Kosovo, les vies serbes n'ont plus la moindre valeur, et du seul Kosovsko Pomoravlje 70% des Serbes environ ont été chassés. A Gnjilane, centre du district, 25 000 vivaient auparavant et n'en restent aujourd'hui que quelques centaines. Ont été enregistré en un an 250 attaques armées contre des Serbes dans lesquelles 155 personnes ont été tuées ou kidnapées, 101 ont été blessées et 185 personnes ont été battues ou ont subi des jets de pierre. En même temps, 350 maisons ont été brûlées, plus d'un millier de maisons serbes ont été pillées et 215 appartements ont été appropriés par la force. Plusieurs cimetières orthodoxes ont été démoli et les églises, pillées." (article Glas Javnosti, Belgrade, Yugoslavia, jullet 2000 "Difficult position of Serbs in Kosovsko Pomoravlje" ) traduction Enigma
Interview de
Georges Berghezan, 2 septembre 2000, de retour du Kosovo, sur l'épuration ethnique en cours
24 août 2001- article du Guardian sur les enlèvements de civils serbes, avançant le chiffre de 1300 disparus,avec des témoignages de familles et des indications d'instances internationales.
Mars 2002 Belo Polje, près de Pec : village mort. Les Albanais collectent gravats et ordures des villages avoisinants afin d'empêcher toute éventuelle volonté des Serbes chassés d'y revenir.
Le 10 octobre 2002, un autobus de 50 personnes agées des villages de
Osojane, Tucep and Saljinovica venues toucher leurs pensions à Pec est attaqué, sous un déluge de pierres et de cocktails molotovpar un millier d'Albanais. L'escorte espagnole de la KFOR sera également prise sous cette attaque qui se déroule sous les cris "UCK, UCK". La KFOR tente de faire reculer les assaillants par des tirs de lacrymogènes. Une nouvelle attaque sera lancée contre le bus pendant qu'il quitte Pec, détruisant les vitres et blessant plusieurs personnes
2002 Rapport réalisé par Jennifer Zimmermann, Colby College, Waterville, ME. USA, août 2002 : "les conditions de vie insoutenables des minorités". Très détaillée, zone par zone, cette étude porte sur tous les aspects de la vie des minorités, sécurité physique et des biens, liberté de circulation, ressources, niveau de vie. 161 pages au format PDF ou Word, en anglais.
Noël 2002 : Des familles serbes vivant au Kosovo multiethnique de l'OTAN-UCK peuvent rejoindre leurs églises pour célébrer Noël, dans des véhicules blindés de la KFOR, notamment à Pristina. Dans cette période de Noêl, trois attaques à la bombe ont été enregistrées, l'une tuant à kamenika Kosovska un Serbe, Dragoljub Markovic.
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Application des accords de Rambouillet ? Engagements de l'OTAN, de l'UCK ? |
2003 La KFOR réduit pourtant son dispositif
2003, 27 septembre. Un article du Figaro Magazine : Kosovo la terrible agonie des Serbes, tire le signal d'alarme sur la terreur et le martyre subi par les Serbes par des Albanis bien décidés à les chasser zone par zone, quartier par quartier, église par église, école par école, maison par maison. A Gorazdevac, des enfants serbes se font tirer dessus pendant qu'ils se baignent dans la rivière. Panto Davic, 13 ans et Ivan Jovovic, 19 ans, sont tués. Quatre autres enfants de 11 à 16 ans sont blessés. Les voitures qui emmènent les enfants blessés se font attaquer et subissent une tetative d'incendie. A l'hopital de Pec, le médecin albanais (payé par l'ONU) plâtre le pied atteint par balle, encore sanglant d'une fille de 14 ans et lui dit de rentrer chez elle. Par la suite, quand tous les samedis la mère d'un enfant tué se rend au cimetière pour se recueillir, les Albanais multiplient les coups de feux autour, dans la campagne, afin de prolonger la terreur par la guerre des nerfs.
En 2003, à Pristina, il ne reste que 400 des 40 000 Serbes qui y étaient en 1999.
Le 17 octobre 2003, il ne reste que 15 Serbes des 10 000 qui vivaient à Urosevac. Cloîtrés, menacés, vivant sous la terreur, ils sont accompagnés une fois par semaine en ville par la KFOR pour se ravitailler. L'un d'eux âgé de 65 ans,
Zivorad Velikinac, meurt de faim, transporté trop tard à l'hôpital de Mitrovica. Le
Dr. Nebojsa Srbljak indiquera qu'il ressemblait aux images de déportés d'Auschwitz.
En 2003, l'évêque Artemije lance à nouveau un SOS : 12 000 enfants serbes n'ont pas repris l'école car la KFOR a refusé pas les cars scolaires, les Serbes n'ont plus accès aux hopitaux devenus albanais (sauf celui de Mitrovica-Nord). 115 églises, sanctuaires, monastères ont été dynamités ou incendiés.
Chris Patten, commissaire européen aux relations extérieures, vient réaffirmer le 11 septembre 2003, lors d'une visite à Pristina : "Indépendamment de ce que sera son statut, l'avenir du Kosovo est en Europe"
Pouvait-on ignorer à Rambouillet cet objectif albanais ?
En 1986, Die Welt indiquait : "Le but du mouvement nationaliste albanais au Kosovo est premièrement la déclaration d'une "république" hors Yougoslavie et deuxièmement l'établissement d'une région "ethniquement pure" où ne vivraient que des Albanais et qui serait librérée des Serbes et autres groupes slaves" Die Welt, 17.1.1986, No. 14 Source: Archive Rom e.V.
En 1987, le New York Times soulignait : "Les agressions en cours (contre les Slaves) transforment le Kosovo en ce que les nationalistes albanais ont revendiqué depuis des années, une région uniquement albanaise"
The New York Times 1.11.1987
(idem)
voir la suite de l'épuration ethnique, le pogrom de mars 2004
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